Page 76 - A Rare Acadian Religious Song
ISSUE : Issue 73
Published by Ronald Caplan on 1998/6/1
Song in French continues from page 74 20 Oh, quel combat! La grace et la nature Lancent ici tous les traits de I'amour! La fille voit son pere qui la pleure, Et le voyant, elle pleure a son tour. Elle lui dit en termes assures: "Ne pleurez plus celle que vous pleurez. Chassez vos plaintes, Cessez vos craintes: J'espere en Dieu qu'un jour vous la verrez." 21 Apres longtemps qu'il passe en sa patrie, II va revoir son cher consolateur, Ayant appris ['extreme maladie Qui le va joindre a son doux Createur. On lui permet d'admirer de nouveau Les traits mourants de son vivant tableau. II I'envisage Et perd courage, Voyant qu'il est a deux doigts du tombeau. 22 Notre malade arrete au monastere Le bon Paphnuce, encore pour trois jours, Apres lesquels elle lui dit: "Cher pere, Vivez en paix, je vais finir mon cours. Ne pleurez plus, et demeurez content. Car vous avez Euphrosine devant; Voyez ma face. Dieu, par sa grace. Me fait passer pour moine en ce couvent!" 23 Ici Paphnuce, abattu centre terre, Mele sa joie avec ses deplaisirs. Son coeur s'entrouvre et soudain se resserre, Poussant et puis retenant ses soupirs. La sainte crie a son cher pere alors: "Relevez-vous, redoublez vos efforts. Et quand ma vie Sera finie, Ne souffrez point que Ton touche a mon corps." 24 Etant enfin parvenue a son terme, Et sur le point de rendre les abois. Son coeur content parait toujours plus ferme, Et de la mort il meprise le poids. Sans que I'assaut d'un trepas tout certain, Arrache d'elle un mouvement humain. Son ame sainte Passe, sans crainte, De la misere au bonheur souverain. 25 "Plut au Seigneur, redit cent fois Paphnuce, Des qu'Euphrosine a vole vers son Dieu, Plut au Seigneur qu'apres toi je mourusse De cette mort et dans ce meme lieu! Aimable fille, appui de mes vieux ans, Rends-toi sensible a mes regrets cuisants. Pais que je meure Dans ta demeure; Deja je suis mort aux doux sentiments. 26 Je perdis tout en te perdant de vue; J'agonisais du desir de te voir. Et maintenant ta presence me tue; Je te possede en cessant de t'avoir. Mon doux Sauveur, ah. presidez ici: Quoi! mon repos enfante mon souci! Mon allegresse Fait ma tristesse. Ma fille est morte, ah, que je meure aussi!" 27 A ces grands oris, tous ceux du monastere Viennent trouver Paphnuce en soupirant. S'etant instruit de ce nouveau mystere, Chacun admire et regrette Emerand. Paphnuce obtient de vivre en ce retrait OCi, sans relache, Euphrosine priait. II y soupire, Tant qu'il respire. En meditant les maux qu'elle endurait. 28 Chaste Euphrosine, ermite incomparable, Votre Constance etonne les plus forts. Nous regardons votre vie admirable Bien au-dessus de nos laches efforts. Procurez-nous d'etre au moins plus constants A bien souffrir les facheux accidents, Et qu'a toute heure, Notre ame meure A ce qui passe avec le cours du temps. FIN lie future of - C|ipe Brelbdn Island ts with its youthZ ' • '"'''''-'- '??'??-'S'''i'' 'x;'**' **"' Ow chlWreaitorive in the creativity0r??'ffi of t''l''syrr0undl'g'' Cape Breton's youth. -' Ifoday's pride Bn''-; 'fe-resource fi' the futupsr!''' MAGAZINE 'Cape Breton FIRST" for 25 Years!
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